Driade Spa

Driade est né en 68, il ya quelques décennies, dans la même période que les tendances qui ont marqué le XXe siècle: à la fois la rigueur de conception géométrique et rationnelle et, d'autre part, la reprise du pop art et son influence sur conception pop et radicale. Aujourd'hui, le "paysage design" est tout à fait différent, car il est imprégné par la mondialisation et la numérisation embrasse tout.
Pour comprendre Driade, vous devriez visiter son siège à Fossadello, près de Piacenza.
J'y étais allé souvent dans le passé, mais je n'ai pas de revenir pour un long moment. Le revoir m'a aidé à comprendre ce que cela pourrait être un «laboratoire esthétique» (comme Driade aime à se définir) en ce début du XXIe siècle. Il serait utile d'organiser votre chemin le long du couloir central qui traverse le bâtiment, un signe clair et rigoureux, une promenade architecturale à laquelle bureaux et chambres, élégamment meublées, donnent. A la fin de la promenade, vous trouverez une grande salle marquée par des panneaux photographiques de haute représentant le parc du château de Würzburg, en Allemagne: un jardin d'hiver niché dans un temps infini.
Tout vise à créer une atmosphère d'esthétisme subtil, dans lequel les structures géométriques rationnels, tels que des étagères murales en bois ou en métal, peuvent coexister avec des meubles qui ont marqué les dernières décennies du design: du "Melaina" par Bonetto (je l'ai vu encore une fois, après de nombreuses années, tout en feuilletant le catalogue de l'exposition supervisée par Emilio Ambasz en 1972 au MoMA de New York: "Italie: un nouveau paysage domestique») pour «raison Cavalli" par De Pas, D'Urbino, Lomazzi , des projets de Antonia Astori, Nanda Vigo, Enzo Mari, Philipe Starck, Oscar Tusquets, Borek Sipek, Tokjujn Yoshioka, Kazuyo Sejima, Ron Arad et bien d'autres, qui ont vécu plus de quarante ans, jusqu'à des artistes tels que le chinois Xie Dong et l'Indien Singh Mann.
En ce sens, le siège est un parfait «laboratoire esthétique" car il exprime l'idée d'une image globale où tout contribue à créer une œuvre d'art, une œuvre d'art totale wagnérienne, où vous pouvez trouver des morceaux d'architecture, meubles, objets, tissus et tapis et où les designers, photographes, graphistes, web designers, et les travailleurs peuvent rencontrer. Il ya quelque chose qui nous rappelle le grand-duc Ernest-Louis de Hesse qui a appelé, en 1899, l'architecte de la Sécession viennoise Joseph Maria Olbrich à concevoir la «colonie d'artistes», Mathildenhöhe, à Darmstadt: faite de bâtiments par Olbrich lui-même et, parmi les autres, par les jeunes Peter Behrens. C'était Behrens droit de donner la définition la plus aiguë de Darmstadt: «célébration de la vie et de l'art."
Il était destiné à accueillir des artistes, des architectes et des concepteurs dans un lieu, symbole d'une recherche esthétique, visant à la vulgarisation des arts appliqués en Allemagne, à travers la conception et la fabrication de meubles et d'objets destinés à la vente au détail.
L'époque de la Mathildenhöhe était au début du XXe siècle, nous sommes maintenant dans le XXI e siècle: l'âge de l'avant-garde, du rationalisme vs expressionnisme, de la géométrie vs figures de rêve, a disparu. Les conflits qui caractérisent la conception du siècle dernier, s'il n'est pas encore disparu, sont certainement en train de disparaître et ont acquis un sens différent.
Cette phase est marquée par la multiplicité des langues qui font qu'il est difficile d'identifier des tendances ou des relations. Une variété d'auteurs, pas toujours facilement évaluable et pas tout à fait acceptable, est la construction de ce siècle, qui se caractérise, dans l'art et le design, par le pluralisme, la multiplicité des signes, et "idiolectes" - comme Roland Barthes appelait l'utilisation d'un langage spécifique d'un seul auteur. Le «laboratoire Esthétique" de Driade est entièrement pertinente dans cette nouvelle et pluraliste XXIe siècle, tout en poursuivant son rêve de «célébration de la vie et de l'art". Vanni Pasca